Les Trous Noirs
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la découverte des trous noirs ne date pas d'hier. En effet alors que l'un d'entre eux n'est détecté pour la toute première fois qu'au début des années soixante dix, le concept de trou noir, lui, existe depuis le dix-huitième siècle. Ainsi en se basant sur l'idée que la lumière a une vitesse finie, Laplace écrit dès 1796 :
« Il existe donc dans les espaces célestes, des corps obscurs aussi considérables, et peut-être en aussi grand nombre, que les étoiles. Un astre lumineux de même densité que la terre, dont le diamètre serait deux cent cinquante fois plus grand que celui du soleil, ne laisserait en vertu de son attraction, parvenir aucun de ses rayons jusqu'à nous; il est donc possible que les plus grands corps lumineux de l'univers soient par cela même invisibles. »
En 1916, alors qu'Einstein publie ses travaux sur la relativité, Schwarzschild en reprend les équations et leur trouve une solution élégante, en considérant une masse gigantesque contenue dans un volume quasi-nul. Le terme de trou noir est inventé par Wheeler en 1967, afin de décrire un astre qui possède une densité telle que même la lumière ne peut échapper à son champ de gravitation.
Cygnus X1
Mais à ce jour aucun trou noir n'a encore été observé, ce ne sont que des curiosités mathématiques, il n'existe aucune preuve de leur existence. Le problème réside dans le fait qu'à cause de leur nature même, les trous s'ils existent ne peuvent être observés directement. Les astronomes cherchent donc les conséquences qu'auraient de tels objets sur leur voisinage. La configuration la plus favorable à leur détection s'avère être un système binaire, c'est-à-dire un trou noir et une étoile en rotation mutuelle l'un autour de l'autre. En effet d'une part une étoile appartenant à un tel système semblera graviter autour de rien, d'autre part le trou noir « aspirant » peu à peu la matière de sa compagne, il se crée un disque d'accrétion : le gaz arraché à l'étoile et s'engouffrant dans le trou noir en accélérant se met à chauffer violemment et à émettre une grande quantité de rayons X et gamma dans un grand halo luminescent.
Etant donné que ce type de rayonnements ne peut traverser l'atmosphère terrestre, seul un satellite est en mesure de détecter un tel objet. Un satellite baptisé Uhuru, est lancé en 1970. Moins d'un an après qu'il ait atteint son orbite, il découvre par hasard une intense source de radiations provenant de la constellation du Cygne. L'étoile HDE 226 868 semble avoir un compagnon invisible qui s'avèrera être le tout premier trou noir jamais observé.
Lors de la mort d'une toile, trois scénarios sont envisageables. Une étoile de dimensions comparables à celles de notre Soleil enfle en se transformant en géante rouge avant de se rétracter en une naine blanche. Une étoile d'une masse supérieure à six fois celle du Soleil devient une supernova. En explosant, elle éjecte environ 90 % de sa masse dans l'espace. La matière qui reste au centre, ne subissant plus aucune force de pression pour contrebalancer la force de gravité s'effondre sur elle-même. Si cette étoile résiduelle a une masse inférieure à trois masses solaires, elle devient une étoile à neutrons. Dans le cas contraire, elle donne naissance à un trou noir de type I.
Il existerait également des trous noirs de type II, d'une masse d'environ un milliard de tonnes et de la taille d'un atome, qui se seraient formés lors du big bang. Certains affirment même que ce serait l'un d'eux qui, en traversant la Terre de part en part aurait causé la catastrophe de Tunguska en 1908. Mais leur existence n'a jamais été démontrée.
En observant la rotation des corps proches du coeur de galaxies voisines à la nôtre, certains astronomes sont parvenus à déterminer la masse à l'intérieur de leur orbite (à l'aide de la troisième loi de Kepler). Ils découvrirent des masses si énormes dans un espace si restreint que la seule explication possible serait l'existence de trous noirs géants appelés trous noirs supermassifs au centre des galaxies. Ceux-ci pouvant avoir des masses de plusieurs millions et même plusieurs milliards de fois celle de notre soleil.
D'une manière générale, il est toujours possible théoriquement de créer un trou noir artificiellement. Il suffit de comprimer une masse M jusqu'aux neuf huitièmes de son rayon de Schwarzschild :
Rs = 2.G.M / c2
Soit par exemple comprimer une masse de 1 Kg dans une sphère de rayon 1,66.10-27 m.
Comme nous l'avons déjà expliqué c'est en appliquant les équations proposées par les théorie d'Einstein à une masse ultra compacte que Karl Schwarzschild « découvrit » les trous noirs. En effet la mécanique classique ne peut expliquer que des particules de masse nulle comme les photons puissent subir une force gravitationnelle :
FA/B = G.MA.MB / r2
Cette force est donc nulle si MA ou MB est nulle.
Il est donc commode pour expliquer ce phénomène de se représenter l'espace en quatre dimensions, où « le temps est en tout point orthogonal à l'espace ». Ce serait en réalité la masse qui confèrerait sa géométrie à l'espace et cette géométrie serait d'autant plus perturbée que cette masse serait compacte.
Dans ces théories la gravité n'est donc plus décrite par la formule ci-dessus, mais par une modification locale de la géométrie de l'espace. Si nous représentons l'espace comme un plan, en deux dimensions donc :
On voit bien ici que la présence d'un astre, une étoile par exemple, fait apparaître une « déformation » dans l'espace temps.
Ainsi là où Galilée et Newton expliquaient la déviation d'un corps passant près de cette masse par une force, Einstein dit qu'en réalité ce corps ne dévie pas, il va bel et bien en ligne droite, mais en suivant la courbure de l'espace, tout comme une balle de golf tournerait en parcourant le bord du trou. Il en est de même pour la lumière, ce qui explique comment celle-ci peut être affectée par la gravité.
Pour un trou noir, qui est un objet très compact, la déformation de l'espace (toujours représenté par deux dimensions) aurait cette allure.
Ici la courbure de l'espace serait tellement forte que tout, y compris la lumière, finirait par y plonger inexorablement.
C'est la raison pour laquelle on représente souvent les trous noirs comme une sorte d'embouchure de trompette, c'est un gouffre dont rien ne peut ressortir passé un certain seuil. Mais cette représentation n'est qu'une analogie. En effet on voit bien ici que dans un espace à deux dimensions, cette courbure de l'espace-temps se fait dans une troisième dimension, ainsi elle en ferait intervenir une quatrième dans un espace en trois dimensions, ce qui est difficile voire impossible à représenter sur un schéma.
Tout trou noir peut se différencier d'un autre par seulement trois paramètres physiques : sa masse, le moment cinétique de son spin et sa charge. La charge est rarement non nulle, en effet un trou noir chargé a tendance à attirer des particules de charges opposées ce qui a à terme pour effet de neutraliser sa charge. La masse propre correspond à la masse du noyau qui a donné naissance au trou noir. Pour ce qui est du moment cinétique du spin, il existe deux grandes catégories : les trous noirs non rotatifs, dits de Schwarzschild, et les rotatifs, dits de Kerr. Ces derniers prennent dans la représentation schématique ci-dessus un aspect de vortex, et sont infiniment plus complexes dans leurs mécanismes. Il apparaît pourtant que ce sont les plus fréquents.
Les trous noirs sont composés de couches successives concentriques :
La sphère des photons : elle est nommée ainsi parce que c'est la couche correspondant à l'orbite photonique. Elle est située à 1,5 Rs. Sur cette sphère, l'orbite des photons est néanmoins instable. Après quelques tours, deux choix se présentent à eux : soit ils s'échappent du trou noir, soit ils plongent définitivement vers son centre.
L'horizon des évènements : il se trouve à 1 Rs et est caractérisé par l'ensemble des points où la vitesse de libération égale à celle de la lumière. C'est le point de non retour, toute particule qui traverse ce seuil est perdue à jamais : elle rencontrera inévitablement la singularité.
La singularité : le terme de singularité signifie quelque chose de singulier, d'unique. C'est le point central du trou noir, où toute sa masse est concentrée, mais elle ne mesurerait que 10-35 m. Il s'agirait d'une sorte de « malaxeur chaotique » qui séparerait toutes les particules formant ainsi une sorte de bouillie de matière ultra dense. Cette bouillie serait gouvernée par des lois physiques inconnues à ce jour prenant part dans une nouvelle théorie que l'on nomme « gravité quantique », un alliage entre la mécanique quantique et la théorie de la relativité. La densité y est au moins égale à celle de Planck : 1093 Kg/m3 !
De plus en plus d'astrophysiciens commencent à croire en la nature quantique des trous noirs. Cela présuppose que l'intérieur d'un trou noir n'est pas régi par la théorie de la relativité, mais plutôt par la mécanique quantique. Cette nature quantique permettrait au trou noir d'émettre de la lumière, ce qui est contraire à tout ce qui a été dit jusqu'à présent. Et qui dit lumière dit énergie, ce qui est équivalent à de la matière (e = mc2). Les trous noirs perdraient ainsi de la masse, ils s'évaporeraient. Mais ce phénomène est infime. En effet on suppose que pour un trou noir d'une trentaine de masses solaires, cette perte serait d'environ 10-48 kg par secondes ! On peut donc négliger cet effet pour les trous noirs du type I, mais pour les trous noirs primordiaux (type II) l'effet serait considérable. Ceux-ci pourraient finir, ultimement, par se désintégrer en une explosion spectaculaire.
Pour la plupart des physiciens, il ne se passe rien d'autre que l'annihilation de la matière par une singularité spatio-temporelle dont nous ne connaissons pratiquement rien. Certains chercheurs ont toutefois émis l'hypothèse que le centre d'un trou noir pourrait être le point de passage vers d'autres univers. Là où l'espace et temps s'annulent dans notre Univers, ils pourraient ressurgir ailleurs. D'autres envisagent la singularité d'un trou noir comme le point de naissance d'un autre univers, gouverné par une autre physique, et qui resterait à jamais isolé du nôtre par l'horizon des évènements. Comment pourrions-nous affirmer que nous ne vivons pas - nous-mêmes - à l'intérieur d'un énorme trou noir, sans interaction physique avec notre Univers ?
Même s'ils ont toujours existés, les arcs-en-ciel ne sont expliqués que
depuis la fin des années 1660, suite à une expérience de Newton qui a
déduit que la lumière blanche était en fait une combinaison de toutes
les couleurs du spectre visible. (Il avait fait passer un rayon de
lumière à travers un prisme en verre et ce rayon avait été réfracté et
décomposé en un spectre de couleurs).
Donc, l'arc-en-ciel est dû à la réfraction et à la réflexion des rayons
solaires (vers l'observateur) par chacune des gouttes d'eau. Chacune
d'elle est donc un minuscule prisme. L'arc-en-ciel se présente sous la
forme d'une bande continue, parce que les gouttes se ressemblent
beaucoup.
La réfraction est un phénomène naturel séparant la lumière du Soleil en ses différentes couleurs. Quand le Soleil brille dans une atmosphère claire, sa lumière apparaît blanche. La lumière blanche est composée de nombreuses couleurs. Quand le Soleil brille à travers la pluie, elle se décompose en de multiples couleurs: rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, car les gouttes d'eau agissent comme un prisme. En passant à travers chaque gouttelette, la lumière blanche est réfractée et chacune des couleurs est déviée suivant un angle différent, de sorte qu'on voit diverses couleurs s'étalant comme un ruban sous la forme d'un arc majestueux. Cet arc a un rayon d'environ 42 degrés. Le rouge se trouve toujours sur le bord extérieur alors que le violet est à l'opposé, le plus près du sol.
L'arc-en-ciel dépend du mouvement des gouttes de pluie, de la position du Soleil et de celle de l'observateur au sol. Il n'y a donc pas deux personnes observant le même arc-en-ciel, puisqu'il est produit par différentes gouttes d'eau. Chaque observateur voit un ensemble différent de gouttes d'eau. Autrement dit, chaque couleur que chacun voit provient de différentes gouttes. Évidemment, on ne peut jamais atteindre un arc-en-ciel, puisqu'il se déplace en même temps que nous et que notre angle d'observation change sans cesse.
La grosseur des gouttes a de l'importance sur l'allure que prendra
l'arc-en-ciel. Plus les gouttes sont grosses, mieux est dispersée la
lumière et plus l'arc-en-ciel sera coloré. Si elles sont petites -
comme les gouttes de bruine (0,05mm) - l'arc-en-ciel paraîtra pâle.
Donc, les plus beaux arcs-en-ciel sont ceux qui arrivent après un orage
ou une grosse averse.
Il arrive qu'on ne voit qu'une partie de l'arc, quand la pluie est
irrégulière ou que les nuages sont déchirés. Les chutes de neige ne
forment jamais d'arcs-en-ciel.
Tôt le matin, alors que le Soleil réchauffe le sol et tente de faire dissiper des formations brumeuses, un arc-en-ciel peut se former. C'est le brouillard qui le provoque; on appelle alors l'arc-en-ciel, boucle de brouillard. On rappelle qu'un brouillard est un nuage au sol; quand les rayons solaires rencontrent les gouttelettes d'eau dans ce brouillard, un arc-en-ciel se produit. Il sera cependant très pâle, voire incolore, car les minuscules gouttelettes d'eau du brouillard dispersent mal la lumière.
Un soir de pleine Lune (ou presque), lorsqu'elle est relativement basse sur l'horizon, il peut aussi y avoir des arcs-en-ciel à cause de la lumière réfléchie par la Lune qui se réfracte au contact de la pluie. Ils sont alors peu colorés et plutôt blafards (couleurs pâles), avec parfois un bord rouge pâle.
Le ciel ne doit pas être complètement couvert ou dégagé; ça prend au moins quelques nuages. Il faut avoir le Soleil derrière soi et de la pluie ou de l'eau qui tombe en avant de soi. Ce sont les gouttes d'eau présentes dans l'air qui causent l'apparition de l'arc-en-ciel. Celui-ci apparaît donc dans la direction opposé au Soleil. Plus le Soleil est bas, plus l'arc-en-ciel est haut. A l'opposé, plus il est haut, plus l'arc-en-ciel sera plat et il deviendra invisible dès que le Soleil sera à plus de 42 degrés au-dessus de l'horizon, à cause de l'angle avec lequel les gouttes d'eau dévient la lumière. En fait, il faut absolument que le Soleil se situe en-dessous de 42 degrés de hauteur pour avoir un arc-en-ciel.
On peut soi-même créer un arc-en-ciel en envoyant un large jet d'eau devant soi, alors qu'on est dos à un Soleil assez bas dans le ciel.
Si la lumière frappe les gouttes de pluie à un angle particulier et qu'elle est réfléchie 2 fois, un second arc-en-ciel, plus large, entourera le premier. Il faut pour cela que l'arc-en-ciel principal soit très brillant; le second sera plus faible, puisque la lumière est reflétée 2 fois par chacune des gouttes. C'est aussi pourquoi les couleurs du second arc-en-ciel sont inversées. Ce deuxième arc-en-ciel a un rayon d'environ 51 degrés, alors que le premier est de 42 degrés.
Entre ces 2 arcs, on peut observer un pan du ciel moins lumineux: c'est la bande sombre d'Alexandre,
nommé en l'honneur d'Alexandre d'Aphrodisias qui fut le premier à en
proposer une description aux alentours de 200 avant J.-C.
Il arrive aussi qu'à l'intérieur de l'arc principal, partie plus
claire, on observe des bandes alternativement roses et vertes.
Celles-ci sont appelées arcs surnuméraires et sont dues à des
interférences lumineuses.
Il est rare, mais il peut arriver qu'on observe 6 arcs-en-ciel
secondaires, contigus au bord interne (violet) de l'arc principal.
La truite arc-en-ciel est une espèce indigène des contrées occidentales de l'Amérique du Nord, de la . En 1870, un Américain du nom de Seth Green, qui se livrait à des expériences de reproduction en écloserie de certains salmonidés et de l'Alose, envoya des alevins de cette dernière à un piscicluteur californien qui lui renvoya en échange quelques spécimens de truite autochtone. C'est à partir de ces quelques poissons reproducteurs que la truite arc-en-ciel s'est peu à peu exportée dans le monde, à la faveur de ses qualités d'élevage.
Un plus trapue et massive que la fario, mais avec une tête plus petite, l'arc-en-ciel possède un dos vert sombre tirant sur le bleu, de nombreux petits points noirs sur le dos, les flancs et même sur les nageoires, un ventre argenté et des flancs recouverts d'une bande longitudinale irisée à laquelle elle doit son nom. Elevée massivement en bassin de béton, elle présente habituellement d'autres carctéristiques, comme celle d'avoir les nageoires rognées par les frottement sur les parois. Moins regardante que la fario sur la qualité des eaux, on peut la trouver en deuxième catégorie, seul "salmonidé" au milieu des cyprins.
La truite arc-en-ciel ne se reproduit pas chez nous, du moins en principe. On cependant pu constater quelques cas de reproduction de ce poisson, notamment dans les Pyrénées-Orientales, au Lac des Bouillouses.
Dans ses montagnes de l'Ouest américain, la truite arc-en-ciel est un formidable poisson de sport, paraît-il. En France, c'est une truite d'élevage intensif, et donc dégénérée, gloutonne et facile à prendre. Elle présente cependant un avantage, c'est de ne pas s'hybrider avec les espèces autochtones, et de pouvoir donc être déversée dans les cours d'eaux quelques jours avant l'ouverture, pour satisfaire les pêcheurs plus soucieux de la quantité que de la qualité des prises. Elle se nourrit de tout ce qui passe, et peu être leurrée par tout ce qui lui rappelle les granulés de son enfance, qu'un aimable pisciculteur lui déversait amoureusement sur le museau. Même le chewing-gum fonctionne...
1. Lhouria le 15-04-2008 à 08:19:39 (site)
Salut et bienvenue sur Vef' ! Cette photo est vraiment magnifique, en plus c'est pas évident de prendre les arcs en ciel.
Bonne journée
2. cinderella le 15-04-2008 à 20:34:31 (site)
Bravo premier jour et déjà photo du jour félicitation.
bonne soirée
ps: bienvenue parmis nous
3. feline le 15-04-2008 à 20:51:30 (site)
coucou! bonjour et bienvenue parmi nous! Très belle photo! Bonne soirée bisous
4. LACALOBRA le 15-04-2008 à 21:31:41 (site)
Bienvenue et magnifique cette photo... je pars en vacances j'espère voir un arc en ciel.. signe de soleil ! biz et au plaisir flo.
Commentaires